Le président de l'Association professionnelle des banques (APB), M. Maxime D. Charles, tire de nouveau la sonnette d'alarme sur la nécessité pour le Parlement de voter la loi sur le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme.
Dans une interview accordée samedi à Radio Kiskeya, 48 heures avant l'ouverture de la seconde session de l'année législative au cours de laquelle la question sera abordée, M. Charles attire l'attention des députés sur la date-butoir du 15 juin qui marquera la fin du moratoire accordéà Haïti par le Groupe d'action financière internationale (GAFI) pour qu'il dispose de cet instrument juridique. Passé ce délai, le pays sera placé sous investigation et, à terme, en novembre 2013 ou en février de l'année prochaine, au cours de la session plénière du GAFI, la décision sera prise d'informer tous les pays de traiter désormais avec prudence avec Haïti.
Cela aura des conséquences extrêmement graves pour Haïti, a souligné M. Charles, appelant les députés à comprendre la nécessité qu'on n'en arrive pas à cette extrémité. Il affirme craindre particulièrement les sanctions qui découleraient de la mise à l'index d'Haïti par le GAFI.
La version de la loi sur le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme votée au Sénat a fait l'objet de débats houleux au parlement et de controverse au sein des milieux professionnels. Les associations de notaires et les barreaux d'avocats figurent parmi ceux qui ont relevé le plus d'anomalies et de dispositions anticonstitutionnelles au sein de ce projet de loi. Il figure à l'agenda de la seconde session de l'année législative qui s'ouvre ce lundi. [jmd/RK]