Le groupe des 8 candidats à la présidence dénonce les brutalités de la Police Nationale d'Haïti contre des manifestants pacifiques ce mercredi 18 novembre à Port-au-Prince.
En conférence de presse ce jeudi 19 novembre 2015, la plupart de ces candidats ont pris position par rapport à la situation. Le MOPOD, Pitit Dessalines, MM. Samuel Madistin et Moïse Jean-Charles, réitèrent leur mot d'ordre de manifestation pacifique contre les résultats des élections.
Steven Benoit (KONVIKSYON), blessé lors de la manifestation du 18 novembre, accuse le chef de l'Etat d'instrumentaliser politiquement la police afin de garder le pouvoir par son poulain, Jovenel Moïse, interposé.
Jean-Henry Céant (RENMEN Ayiti), dénonce la fusillade contre son étude notariale, dans la nuit du 18 au 19 novembre 2015, qu'il assimile à une manœuvre d'intimidation.
Pour sa part, Sauveur Pierre Etienne (OPL), affirme que la détermination de ses 7 autres collègues-candidats de contraindre le CEP à mettre en place une commission indépendante de vérification des résultats des élections, sera au bénéfice du peuple Haïtien.
Jude Célestin (LAPEH) de son côté, déclare attendre la décision finale du CEP avant de prendre une décision finale de concert avec ses collègues-candidats, en faveur de la démocratie et du peuple haïtien.
L'ex-sénateur Moise Jean-Charles, lui aussi blessé au cours de la manif, informe avoir été invité par le BCEN à vérifier les procès-verbaux au Centre de Tabulation des Votes, mais entend rester solidaire de ses 7 collègues-candidats à la présidence en faveur de la formation d'une commission indépendante de vérification.
Nouvelles manifestations ce vendredi
Fanmi lavalas tient une nouvelle manifestation ce vendredi contre les résultats des élections. La plateforme Pitit Dessalines apporte son soutien à cette initiative.
Deux pistolets "retrouvés" dans un véhicule perquisitionné appartenant à Me Céant
Le Commissaire du Gouvernement de Port-au-Prince, Me Clamé Ocnam Daméus, aurait retrouvé deux pistolets à l'intérieur du véhicule perquisitionné le 18 novembre près de l'Etude du Notaire Jean Henry Céant à Bourdon, selon le porte-parole adjoint de la PNH, l'inspecteur Garry Desrosiers.
Il justifie l'utilisation par la police de balles en caoutchouc et de gaz lacrymogènes pour disperser des casseurs lors de la manif du 18 novembre. HI/JMD/RK