Le rapport final de la Commission consultative présidentielle formée le 28 novembre dernier par le chef de l'Etat, Michel Martelly, autour de la crise pré-électorale, aurait appeléà des sacrifices et à des dispositions incluant la démission du chef du gouvernement Laurent Lamothe et du président du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ)et de la Cour de Cassation, Anel Alexis Joseph ; la dissolution de l'actuel Conseil électoral provisoire et la libération des prisonniers politiques.
La Commission a mis fin lundi à ses travaux et s'apprête à remettre officiellement son rapport au Chef de l'Etat ce mardi. Avant de mettre la dernière main au document, elle a recu ce dernier, ainsi que le président du Sénat, Simon Dieuseul Desras. En laissant l'Hôtel Kinam I (Pétion Ville) où se sont déroulées ces rencontres, M. Martelly a laissé entendre qu'il se prononcera 48 heures après avoir officiellement reçu le document.
Le rapport qui devrait être signé par les 11 membres de la commission, ne comporterait pas l'exigence faite par l'un d'entre eux, Gabriel Fortuné, de la réalisation d'un audit sur la gestion du Fond National de l'Education et des fonds générés par le programme vénézuélien PetroCaribe. Selon M. Fortuné, cette exigence avait mis le feu aux poudres, le coordonnateur de la Commission, l'homme d'affaires Réginald Boulos ayant, selon ses dires, menacés d'enlever du rapport des concessions faites pour obtenir le départ du premier ministre Laurent Lamothe. Dans son intervention auprès des membres de la Commission, M. Martelly aurait souligné que les termes de référence de celle-ci ne prévoyaient pas qu'elle devait se prononcer sur de telles questions. [jmd/RK]