Les sénateurs Steven Benoit (Ouest) et Pierre Francky Exius (Sud) ont exprimé mardi leur mécontentement de l'absence du ministre de la Planification, Laurent Lamothe, et du ministre des Travaux publics, transports et communications (TPTC), Jacques Rousseau, à une audition autour du budget rectificatif 2013-2014 à laquelle la Commission économie et finances du Sénat les avait invités.
Le ministre de l'éducation nationale, Nesmy Manigat, a pour sa part répondu à l'invitation. En marge des explications qu'il a données sur la gestion du dossier des enseignants et du système éducatif en général, M. Manigat a fait état des pressions dont il est l'objet de la part de parlementaires pour qu'il engage leurs protégés. Il les a invités à collaborer plutôt avec lui dans la recherche de solutions aux problèmes du secteur éducatif.
Le ministre de la Planification, en l'occurrence le premier ministre Laurent Lamothe, s'était fait représenter à l'audition par le secrétaire d'Etat à la Planification Michel Présumé. Le ministre des TPTC, Jacques Rousseau, a justifié son absence par des problèmes de santé et s'est fait représenter par son chef de cabinet.
Alors que les membres de la commission sénatoriale l'attendaient, M. Lamothe poursuivait sa série de visites des entreprises locales. Il se trouvait en effet dans une usine produisant de la parfumerie à partir du vétiver.
Commentant le budget soumis par l'Exécutif, le président de la commission, le sénateur Jocelerme Privert, a rejeté les allégations du gouvernement relatives à la responsabilité du Sénat dans le retard mis à répondre aux revendications salariales des enseignants. Au contraire, c'est le Sénat qui, en refusant de voter le premier projet de budget soumis, a permis à l'Exécutif de sortir de l'impasse avec les enseignants avec un second projet qui prévoit une augmentation en leur faveur, a déclaré le parlementaire. [jmd/RK]