Le chef de l'Etat, Michel Martelly, a poursuivi jeudi les visites initiées la veille à des dirigeants de l'opposition : après Serge Gilles de la Fusion des sociaux démocrates haïtiens et Evans Paul du parti Konvansyon Inite Demokratik (KID), il a discuté avec des dirigeants de l'Organisation du peuple en lutte (OPL), au siège de ce parti, à Port-au-Prince.
Le porte-parole de l'OPL, Harry Marsan, précise que la rencontre s'est déroulée autour de divers thèmes, dont la question des élections et celle de la requête adressée par M. Martelly pour que l'OEA procède à l'évaluation de la possibilité d'organiser des élections dans le pays cette année.
Ce fut l'occasion pour le chef de l'Etat de réitérer da volonté de dialogue avec l'opposition, précise Marsan. L'OPL en a pour sa part profité pour exprimer ses inquiétudes par rapport à la gravité de la situation et s'enquérir auprès de M. Martelly des dispositions qu'il entend adopter pour éviter le pire, ajoute-t-il.
Pour la circonstance, les interlocuteurs du chef de l'Etat étaient le sénateur de la Grand'Anse, Andrys Riché, l'ancien sénateur du Sud-est Irvelt Chéry et les anciens députés Harry Marsan et Vasco Thernélan.
Opinant sur ces rencontres, Marie Denise Claude, de INITE, soutient que le chef de l'Etat a sollicité le soutien des dirigeants politiques rencontrés à sa décision de dissoudre le parlement. « J'admets que, par civilité, des dirigeants politiques reçoivent le chef de l'Etat, mais en aucune façon ils ne sauraient l'appuyer dans cette entreprise », a déclaré Mme Claude, ancienne candidate au sénat.
Elle a par ailleurs estimé que les rencontres initiées par le chef de l'Etat avec des leaders de l'opposition ne visent qu'à les diviser et à compromettre la mobilisation en cours. « Il n'atteindra pas cet objectif », a-t-elle péremptoirement affirmé. [jmd/RK]
"Je décide, on exécute" dixit le Président Michel Martelly en référence à son mandat